Bonjour,
L’incertitude qui règne dans le monde aujourd’hui, et l’anxiété collective qu’elle engendre, peuvent nous affecter profondément, chacun à notre manière.
Comment éviter de se laisser submerger, garder espoir et rester en mouvement ?
En ayant un CAP.
C’est l’un des leviers les plus puissants pour enclencher et entretenir une dynamique vertueuse dans notre quotidien.
Alors allons-y : cap sur le CAP 🚀
De quoi parle-t-on précisément ?
Nous entendons souvent dire qu’il faut « garder le CAP ».
Mais de quel CAP s’agit-il ?
Avoir un CAP, c’est avancer dans une direction qui fait sens pour vous. C’est une boussole intérieure, un but inspirant, une image de l’avenir que nous adorerions avoir. Comme le dit très bien Matthieu Dardaillon (un entrepreneur que j’adore) dans son livre « anti-chaos », c’est « la vision de notre futur rêvé ».
Cela peut sembler un peu cliché, et pourtant, c’est plus actuel que jamais.
Dans un monde incertain, anxiogène et rempli d’urgences, trouver — puis garder — son cap devient un vrai défi. Deux grandes raisons l’expliquent :
- Le rythme effréné du quotidien, qui nous fait perdre petit à petit de la hauteur et la conscience de notre direction intérieure (le mode « pompier permanent » éteint notre « feu intérieur »)
- L’anxiété liée au contexte global, qui mine notre capacité à nous projeter dans l’avenir — et donc à imaginer un cap.
Pourquoi avoir un CAP change tout
La science est claire : avoir un cap dans la vie est une source puissante de mieux-être. Cela :
– nourrit l’espoir (Snyder)
– donne du sens à nos actions (Frankl)
– soutient une motivation durable (Ryan & Deci)
– favorise l’épanouissement personnel (modèle PERMA, Seligman).
Et dans la pratique quotidienne, cela change également la donne :
– Nous avons plus envie de nous lever le matin, parce que nous savons dans quelle direction avancer
– Quand nous sommes démotivés, nous reconnecter à notre cap nous redonne de l’élan
– Quand nous sommes fatigués, il recharge nos batteries, car il nous rappelle pourquoi nous nous donnons autant
– Notre CAP nous aide à clarifier ce qui est essentiel pour nous, même quand tout va trop vite
– Il nous rend plus clair sur nos priorités — et nous permet de les assumer et les imposer
– Il fait émerger nos valeurs profondes et nous pousse à les incarner dans nos actions, ce qui augmente notre satisfaction de vivre
– Enfin, c’est une boussole fiable dans l’incertitude : quand tout semble flou, nous pouvons revenir à notre cap qui nous remettra sur le bon chemin.
Et si vous n’avez pas (encore) de CAP ou l’avez perdu de vue ?
Il est tout à fait normal de ne pas avoir une vision claire de son cap à un moment donné de sa vie.
La recherche de direction ou de sens est un processus évolutif, qui peut demander du temps, de l’introspection, et parfois un accompagnement structuré.
Certaines personnes accèdent rapidement à une forme de clarté, tandis que d’autres suivent un parcours plus progressif. Mais la capacité à définir un cap personnel existe chez chacun. Aucun frein n’est insurmontable et ce n’est pas une question de talent mais de cheminement.
Un cap ne se découvre pas d’un coup : il se construit progressivement, par l’expérience, la mise en mouvement, la régularité du travail d’introspection et la satisfaction grandissante qui en découle.
L’essentiel est d’amorcer la démarche, même modestement.
Un début de réflexion, une question posée, un moment de recul peuvent suffire à lancer un mouvement.
👉 C’est ce que je vous propose de faire maintenant.
Si vous avez 15 minutes, prenez-les pour vous. Ce que vous allez écrire ou ressentir n’a pas besoin d’être parfait — juste besoin d’être vrai.
Pratique d’amorçage pour clarifier son CAP
Commencez par lire ces 5 regrets les plus fréquents exprimés en fin de vie :
– « J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et pas de vivre la vie qu’on attendait de moi »
– « J’aurais aimé ne pas travailler si dur »
– « J’aurais aimé avoir le courage d’exprimer mes sentiments »
– « J’aurais aimé rester en contact avec mes amis »
– « J’aurais aimé m’autoriser à être plus heureux »
Prenez maintenant quelques minutes de calme — mode avion activé, distractions mises de côté.
Fermez les yeux et imaginez : c’est le jour de vos 85 ans. Vous êtes entouré des gens que vous aimez.
Prenez le temps de visualiser cette scène, comme si vous y étiez.
Puis, posez-vous cette question, en toute honnêteté :
👉 Parmi ces 5 regrets, lequel ne voulez-vous surtout pas avoir ce jour-là ?
Laissez venir ce qui émerge.
Si vous en identifiez un facilement, gardez le précieusement, c’est sans doute un premier repère pour définir votre CAP.
Conclusion
Dans un monde incertain, nous ne contrôlons pas tout.
Mais nous pouvons choisir de cultiver ce qui nous guide et donne de l’élan : notre CAP.
Et il est toujours temps de le (re)définir.
Bon week-end et à très vite 😉
Gilles.